En 2017, le Fonds Français pour l’Alimentation et la Santé (FFAS), fondation qui regroupe des scientifiques et des acteurs privés, souhaitait travailler sur les modifications des comportements liés au mode de vie. L’objectif était de trouver des leviers pour faire évoluer certains comportements et les rendre plus favorables à la santé.
La question était extrêmement vaste et les données scientifiques disponibles peu nombreuses. Par exemple, il n’existait pas de données mesurant de manière fiable l’activité physique et l’alimentation chez une même personne et encore moins le sommeil, alors que ces 3 dimensions de notre mode de vie sont étroitement liées entre elles et ont un impact important sur la santé. Mais connaître ces informations ne nous aurait pas permis pour autant d’identifier des leviers permettant de faire évoluer les comportements.
Aussi, pour appréhender cette question, j’ai proposé une double approche innovante :
Cibler les populations à étudier
Cibler les populations à étudier en se basant, non pas classiquement, sur des typologies de personnes, mais sur des moments de vie propices aux changements d’habitude que sont le passage à la retraite et l’arrivée du premier enfant.
Aller sur le terrain
Aller sur le terrain interroger des personnes qui étaient en train de vivre ces moments de vie. L’utilisation de techniques d’enquêtes socioanthropologiques a permis de recueillir les attentes et pratiques des personnes de manière plus proche de la vie réelle des personnes que les enquêtes classiques qui recueillent beaucoup plus les normes que les pratiques réelles.
Pour mener à bien ce projet que j’ai coordonné, nous avons fait appel à Amandine Rochedy de l’équipe de Jean-Pierre Poulain, sociologue à Toulouse.
Ce travail de 2 ans a permis au FFAS de réaliser un projet de recherche innovant sur les comportements liés au mode de vie et de proposer quelques pistes de leviers pour faire évoluer les comportements notamment des nouveaux retraités. Ces pistes ont permis d’élaborer un protocole d’étude d’intervention sur une population de retraités. D’autre part, les résultats ont permis à mon client de faire des communications scientifiques au travers :
Ma capacité de croiser la biologie et la sociologie a permis de définir un angle d’étude innovant qui a fait avancer la compréhension sur les comportements de mode de vie.
Replay du colloque du 5 février 2019, du FFAS
